Une cascade de notes qui s’épanche en un ruissellement d’arpèges, un piano ragtime,
l’humeur bluesy d’un violoncelle, une voix féminine libre comme l’air qui fait le mur, vocalise, croise l’anglais et le français en une joute amusée et affranchie de toute contrainte. En perpétuel mouvement, la musique de Sophie Maurin donne l’impression de se créer en même temps qu’elle s’écoute. Un tour de force pour cette pianiste classique et blues de formation, dont le premier EP autoproduit fait écho aux réussites artistiques de prestigieuses aînées : Camille et son appétence pour les acrobaties vocales, Regina Spektor et son lyrisme pianistique, Fiona Apple et son énergie musicale.
L’impression de facilité, de légèreté, qui se dégage de ses chansons, comme « Far Away » son premier single ou « Je Suis des Autres » est pourtant trompeuse. En bonne architecte, ce qu’elle était à la ville avant de signer son premier contrat discographique, l’artiste a minutieusement échafaudé ses arrangements, structuré son projet en soignant le moindre détail: cordes, kalimbas, clarinette, percussions en tous genres, ainsi qu’une splendide section de cuivres, swinguent ensemble ou séparément. Son premier album, purement acoustique afin de conserver au maximum l’énergie brute et instinctive de la création et du live sortie le 18 mars 2013.
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